Notre projet collectif vise à favoriser une écologie de la technique, prenant en compte à la fois l’aspect anthropologiquement constituant de la technique et sa nature pharmacologique, c’est-à-dire aussi bien son aspect destituant et alienant.
Pour ce faire, nous nous appuyons sur une critique sans cesse renouvelée de la science et de la technique, ainsi que de l’industrie qui, depuis la modernité, oriente ses tendances. Non pas un rejet, la critique consiste en un travail de discernement, permettant par exemple de distinguer ce qui relève d’une intention scientifique de comprendre et ce qui relève d’une volonté politicienne de « technofix ».
L’association prend pour dénomination « Épokhè » en hommage à son fondateur et animateur principal, entre 2005 et 2020,le philosophe Bernard Stiegler, pour qui le concept renvoie à la conversion de l’époque, tant par la tendance technique que par l’appropriation de cette dernière, par le corps psychique et social.
À Épokhè, nous tentons de lutter contre un « entre-soi », qu’il soit professionel ou conceptuel, en favorisant des dialogues féconds et improbables, des collaborations et coopérations porteuses de nouveauté. Nous restons ouverts pour engager de nouveaux dialogues ou de nouvelles collaborations avec des collectifs ou structures qui partagent nos préoccupations et notre volonté d’y faire face.
Développer une pensée critique vis-à-vis de notre milieu technique numérique suppose de le pratiquer activement, en expérimentant d’autres modèles info-communicationels en ligne : de la prodution contributive de savoirs à leurs interprétations en réseau, de la valorisation de ces contenus sur un site à leurs circulations et appropriations par d’autres.