L'entropie et le vivant

Nous pouvons estimer que l’emploi du concept d’entropie fait peu à peu sa place dans le monde académique et scientifique orienté vers la transition écologique et énergétique. Malheureusement, ce concept reste essentiellement tourné vers la physique, avec une vision très réductionniste (physicaliste) de ce qu’est le vivant. Il paraît alors important d’apporter des éclaircissements sur les liens entre l’entropie et les différentes formes du vivant humain et non-humain (organisme, écosystème, organisation sociale, système de pensée …) afin de montrer la richesse et la cohérence des liens qui peuvent se faire entre différentes disciplines et domaines de pensée (biologie, écologie, économie, psychologie, science des systèmes complexes, exorganologie …) grâce au concept de l’entropie.

Cela a déjà été fait en partie par Maël Montévil (avec Giuseppe Longo, Ana Soto, Carlos Sonnenschein et Bernard Stiegler), dans le premier chapitre de l’ouvrage Bifurquer. Nous allons examiner les différences conceptuelles entre les différents auteurs travaillant / ayant travaillé sur l’entropie : J. Rifkin, N. Georgescu-Roegen, J. White … Nous pensons aussi qu’il est important d’insister sur le non-sens de la vision réductionniste, qui semble bloquer le lien entre entropie et vivant.