Le groupe pharmacologie des addictions part du constat que les addictions dans diverses formes sont omniprésentes et encouragées par notre société et économie actuelle. Souhaitant développer une autre approche que celle d’une toxicologie réductionniste, orientée uniquement sur l’aspect neurobiologique, cognitif et individuel de l’addiction, ce groupe transdisciplinaire et collaboratif composés de chercheurs/doctorants, de membres de l’AAGT-AI, d’Oppelia et ASUD, et d’usagers se donne pour objectif d’élaborer ensemble des traitements conceptuels et méthodologiqueS pour faire face à ce problème de société majeur et par lequel personne n’est véritablement épargné. En s’attachant à n’être ni dans une posture morale, ni dans une approche culpabilisante, nous souhaitons aller à la racine des divers troubles addictifs pour être mieux capable d’en identifier les pistes de soins.
Notre travail et reflexion commune s’articule autour de ces questionnements principaux :
Quels savoirs et pratiques sont à même de servir de thérapeutique pour freiner les mécanismes psychosociaux d’une société addictogène ? Quelle généalogie pouvons-nous faire des addictions ? Dans quelle mesure sont-elles sociales et collectives ? Qu’est-ce qui différentie le trouble addictif de l’usage ? En quoi notre société est-elle devenue addictogène et quelles sont les pistes pour se rapprocher d’une société du soin et de la sobriété ?
Ce groupe collaboratif et transdisciplinaire s’appuie sur les conclusions des différents acteurs en addictologie et s’oriente vers une analyse des différents discours scientifiques produit par ces acteurs dans ce domaine. Nous souhaitons élaborer des propositions, qu’elles soient théoriques ou pratiques, liées aux troubles addictifs et qui associeraient à la fois acteurs et usagers, chercheurs et citoyens dans le cadre d’un travail de recherche contributive et de déprolétarisation collective.
Nous estimons que la coopération entre les individus pour mieux maîtriser leurs troubles addictifs nécessite un cadre institutionnel qui encourage une thérapeutique, toujours collective. Nous estimons également qu’il nous faut bien mieux valoriser les savoirs expérentiels liés aux addictions dans les cadres scientifiques et institutionnels.
Ce groupe de travail a eu pour objectif de faire avancer le débat public sur les problématiques et enjeux en lien avec les mécanismes d’adiction, de valoriser et d’inclure diverses formes de savoirs (expérientiels, théoriques, médical, etc…).